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mardi 18 novembre 2014

Le coeur est un oiseau

La vie est tellement injuste... Une connaissance à moi, une amie sur mon groupe de mamanges qui ont perdu un ou plusieurs petits anges, vient de perdre son 2e bébé. À 20 semaines de grossesse.

20 semaines... la moitié de la grossesse. Quand on est rendues là, on se dit qu'on est sorties d'affaires, que les risques sont derrière nous, que le pire est passé. Mais non.

Elle avait perdu son premier bébé à 12 semaines, à l'échographie ils avaient découvert que son petit coeur ne battait plus. Elle est retombée enceinte quelques mois après. Elle venait d'avoir son écho de 20 semaines, elle venait d'apprendre que c'était un petit garçon, et elle l'avait appelé Félix.

Et sans qu'on sache pourquoi, son col s'est ouvert, elle a perdu les eaux hier, et elle a du accoucher d'un petit bébé trop minuscule pour survivre. Elle l'a pris dans ses bras, elle l'a bercé, elle a pu voir qu'il ressemblait déjà à son papa. Et elle a du repartir de l'hôpital. Sans le bébé. Avec une boîte contenant une couverte et un bonnet.

J'ai le coeur brisé. Ça faisait longtemps qu'une amie à moi n'avait pas vécu ce drame. On est plusieurs sur notre petit groupe de soutien, à s'encourager et à souhaiter avoir des «bébés-espoir». Et depuis quelques mois, on était presque toutes enceintes, plusieurs ont accouché de beaux bébés en santé. Quand un drame comme ça se reproduit, ça nous déprime complètement. On est solidaires. Pourquoi la vie s'acharnerait comme ça, à maintes reprises, sur les mêmes personnes? C'est tellement pas juste. C'est tellement dégueulasse. Je suis en colère, et atterrée.

Je ne connais pas beaucoup cette fille. En fait, le hasard a fait que c'est une cousine de ma meilleure amie. Quand elle a perdu son premier bébé, mon amie me l'a référée, et je l'ai intégrée dans notre groupe de soutien. Mais dans les faits, je ne l'ai vue en personne qu'une seule fois, au shower de mon amie. Mais je la connais beaucoup plus que ça. Via notre groupe, j'ai suivi sa grossesse. Je me suis inquiétée pour elle les 3 fois où elle a perdu du sang et s'est rendue à l'hôpital, pour se faire dire que tout allait bien, que bébé était toujours là malgré la grosse peur. J'ai été heureuse pour elle quand j'ai su, il y a à peine quelques jours, que son petit garçon allait bien. Et aujourd'hui, je pleure pour elle.

Il faut croire que je suis chanceuse. Oui, j'ai perdu 3 bébés, mais je les ai perdus très tôt dans la grossesse. C'est dur, à chaque fois. Mais je n'ai jamais connu l'immense douleur de devoir accoucher d'un bébé qui ne vivrait pas. Je n'ai pas quitté l'hôpital en laissant mon bébé là-bas, après l'avoir tenu dans mes bras. Je n'ai pas du lui dire au revoir après l'avoir senti me donner des coups de pieds dans mon ventre. Je ne peux même pas imaginer ce que les femmes qui vivent ça doivent traverser. Mais ce doit être une grande, une immense, une incroyable douleur. Un coeur qui se déchire et qui meurt un peu.

Mon petit bébé est dans mon ventre depuis 26 semaines. D'ici quelques jours, il sera considéré comme ayant de bonnes chances de survie, si un malheur devait arriver et provoquer un accouchement prématuré. Je ne peux pas m'imaginer le perdre. Je sais que tout va bien, et que c'est très peu probable qu'un malheur se produise. Ma grossesse se passe à merveille, je n'ai eu aucun problème, aucun saignement, rien qui laisse présager quoi que ce soit d'inquiétant. Je suis confiante.

Mais aujourd'hui, mon coeur saigne un peu.

Aux petits anges qui partent trop tôt, j'ai envie de chanter cette chanson...

mercredi 29 octobre 2014

I never knew...

"As soon as this child was born I immediately wanted to call my parents and just apologize because I never knew how much they loved me."

C'est une citation d'Asthon Kutcher, un acteur américain très actif sur les réseaux sociaux, qui vient tout juste de devenir papa. Sur sa page Facebook. 

Et c'est exactement le genre de truc que j'ai pensé la nuit où Damien est né, il y a presque 5 ans. 

Je me souviens d'avoir regardé dans le petit lit, en surveillant la respiration de mon nouveau-né, et d'avoir dit à Kevin «On ne sera plus jamais l'esprit complètement tranquille. Il y aura toujours une partie de notre tête qui va un peu s'inquiéter. Se demander si Damien est correct.» C'était totalement vrai. Mon fils a 4 ans et demi, et chaque soir, je me dois d'aller voir dans son lit s'il  dort bien, s'il n'est pas trop près du bord, si sa respiration est calme. Juste voir s'il est bien. Après, je peux dormir. 

Et je me souviens, à la première fête des mères après que je sois devenue maman, d'avoir écrit dans la carte de ma mère quelque chose comme «Je ne savais pas, avant, à quel point vous pouviez nous aimer.» 

On ne réalise que lorsque quelqu'un nous dépose ce petit humain dans les bras. La plus grande et la plus belle responsabilité du monde. Et chaque jour, on le réalise un peu plus. 

Mon amie et moi essayions d'expliquer le concept à un ami qui n'a pas d'enfant l'autre jour. On parlait de l'ebola (!) et de la peur qu'on peut avoir qu'il arrive quelque chose à nos enfants. À quel point cette peur peut être immense, nous dépasser complètement. Une peur qu'on n'a jamais connue avant d'avoir des bébés. Et il nous disait «Oui mais moi, j'ai peur pour moi, pour ma vie, au moins autant que vous vous avez peur pour vos enfants.» Non. Tellement pas. L'attachement qu'on porte à la vie de nos enfants, c'est tellement 1 million de fois plus immense que l'importance qu'on accorde à notre propre vie. Aussi égocentrique que l'on puisse être. 

Tout ça devient vrai seulement à partir du moment où on devient parent à son tour. Avant, on peut en avoir une vague idée. Quand ça devient concret, ça nous frappe avec une telle violence. Un amour plus fort que pratiquement tout. 

Damien, maman t'aime tellement. 





mardi 28 octobre 2014

Adorable photos of parents meeting their babies for the first time

Dans à peu près 4 mois, ça va être notre tour. ENFIN.

Ce sont de magnifiques photos. J'ai eu un frisson et versé une petite larme. Je vais avoir attendu et espéré ce moment-là pendant presque 3 ans (plus de 2 ans d'essais + la grossesse).

J'ai tellement hâte de rencontrer mon petit miracle.

http://aplus.com/a/meeting-babies-first-time


mardi 21 octobre 2014

Design de la chambre choisi!

On arrive à la partie le fun! Je suis maintenant plus ou moins rassurée sur l'issue de ma grossesse (bon, j'aurais toujours peur de perdre ce bébé jusqu'à ce qu'il soit dans mes bras) néanmoins, mon historique étant de fausses couches précoces en bas de 10 semaines, à 22 semaines, je considère que les risques sont maintenant majoritairement derrière moi.

Je me permet donc de commencer à faire des achats... et qui dit achats dit chambre de bébé! J'avais si hâte de faire cette chambre!

J'ai passé des heures sur Pinterest à «zieuter» les plus beaux modèles de chambres de bébé. Au début je regardais pour tous les styles. Puis à 20 semaines on m'a confirmé un garçon, alors j'ai limité mes recherches. Puis, j'ai finalement jeté mon dévolu sur une chambre à thématique «oiseaux», aux magnifiques couleurs douces, avec une couleur accent orangée.

Voici, plus ou moins, le style choisi :


J'ai trouvé ce modèle sur Pinterest et j'ai fouiné sur le site de la personne qui l'a créé. Elle donnait tous ses trucs! C'est génial : http://designdininganddiapers.com/2011/07/baby-es-modern-bird-inspired-nursery/

Évidemment, ce ne sera pas identique. Mes meubles de bébé ne sont pas blancs mais plutôt couleur cerisier. Je n'ai pas assez de budget pour les changer. Je garde ma bassinnette et ma table à langer, mais je me paye une nouvelle armoire de rangement (pour Damien, à l'appartement, la chambre plus petite ne permettait pas l'ajout d'une armoire et d'une chaise berçante). À la maison, la chambre est suffisamment grande, et j'ai eu la chance de me faire offrir une magnifique chaise berçante agencée à mes autres meubles. 

J'ai commandé le magnifique «decal» de bouleaux et d'oiseaux identique à celui sur la photo. Dans 2 semaines, Kevin va peinturer les murs, et d'ici 1 mois on commandera les meubles qui manquent. Il me restera à trouver des accessoires aux couleurs accent (orange et turquoise) comme sur la photo, puis à tout décorer. J'ai aussi l'intention d'acheter un beau tissu rayé blanc et turquoise pour coudre mes rideaux. 

Pour la literie, je n'en achèterai pas. J'ai trouvé que c'était un achat inutile pour mon premier bébé (on ne peut pas habriller un bébé avec une douillette, et Santé Canada ne veut pas qu'on utilise les coussins matelassés pour le tour de lit.) Je me contenterai d'acheter des draps contour et des couvertures agencées à mon choix de couleurs... 

Ça commence à faire vraiment vrai! 

dimanche 19 octobre 2014

Photo shoot 22 semaines

Voici ma bédaine de 22 semaines!



Pour voir toutes les photos, cliquez sur ce lien.

Crédit photo : Alexandra Lemyre (cousine de Kevin)

Elle a beaucoup de talent et m'a offert ce shooting en cadeau, un cadeau immensément apprécié, d'autant plus que je n'avais pas fait l'exercice à ma première grossesse. De beaux souvenirs pour cette dernière grossesse.

Je suis si heureuse.

mercredi 15 octobre 2014

15 octobre : Journée de sensibilisation au deuil périnatal

Parce qu'il faut en parler, parce qu'il faut que ça cesse d'être un tabou dans notre société. Parce qu'il faut écouter les parents qui ont perdu un ou des bébé(s), peu importe le stade de la grossesse ou le nombre de semaines de vie de leur petit ange. Un bébé perdu, c'est le deuil de tout un futur qu'on doit faire, et c'est un deuil compliqué, difficile à expliquer, difficile à comprendre.

Parlez-en.

Mais surtout écoutez les parents qui ont besoin d'en parler.

Mesurez la portée de ce que vous leur dites.

Ne dites pas que c'est mieux ainsi. Notre bébé est mort, ça ne peut pas être mieux ainsi.
Ne dites pas que le bébé est mieux où il est. Il n'est pas dans nos bras.
Ne dites pas que nous en aurons un autre. Nous ne le savons pas et nous avons peur de ne jamais y arriver.
Ne dites pas qu'il faut en revenir, passer à autre chose. On ne peut pas revenir de la mort d'un enfant.
Ne dites pas qu'il faut penser positif. Il n'y a PAS de côté positif à la mort d'un enfant.
Ne dites pas qu'il vaut mieux regarder vers l'avant. Nous avons besoin de ne pas oublier.

Faites-leur juste un câlin. Soyez là pour eux. Écoutez-les.

À toutes les mamanges que la vie a mises sur mon chemin, des femmes formidables qui ont traversé des épreuves épouvantables, mes pensées sont pour vous aujourd'hui. Vous avez été là quand j'avais l'impression de n'avoir plus rien à quoi m'accrocher. En particulier à ma belle Véro, Nadia, Marie-Ève, Mélissa, Cynthia, Annie, Séverine, Charlotte, Anne, Élodie, Marion, Floriane, Nathalie, Geneviève, Séraphine, Corinne et Michèle, les essayeuses de l'espoir, je pense à vous de tout mon cœur.

À mes 3 petits bébés-anges qui ont fait un court passage dans mon ventre, je vous aimais déjà plus que tout au monde et je ne vous oublie pas. Parce qu'on n'oublie jamais. Dans mon coeur, j'aurai toujours eu 5 enfants.

Journée québécoise du deuil périnatal