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mardi 18 novembre 2014

Le coeur est un oiseau

La vie est tellement injuste... Une connaissance à moi, une amie sur mon groupe de mamanges qui ont perdu un ou plusieurs petits anges, vient de perdre son 2e bébé. À 20 semaines de grossesse.

20 semaines... la moitié de la grossesse. Quand on est rendues là, on se dit qu'on est sorties d'affaires, que les risques sont derrière nous, que le pire est passé. Mais non.

Elle avait perdu son premier bébé à 12 semaines, à l'échographie ils avaient découvert que son petit coeur ne battait plus. Elle est retombée enceinte quelques mois après. Elle venait d'avoir son écho de 20 semaines, elle venait d'apprendre que c'était un petit garçon, et elle l'avait appelé Félix.

Et sans qu'on sache pourquoi, son col s'est ouvert, elle a perdu les eaux hier, et elle a du accoucher d'un petit bébé trop minuscule pour survivre. Elle l'a pris dans ses bras, elle l'a bercé, elle a pu voir qu'il ressemblait déjà à son papa. Et elle a du repartir de l'hôpital. Sans le bébé. Avec une boîte contenant une couverte et un bonnet.

J'ai le coeur brisé. Ça faisait longtemps qu'une amie à moi n'avait pas vécu ce drame. On est plusieurs sur notre petit groupe de soutien, à s'encourager et à souhaiter avoir des «bébés-espoir». Et depuis quelques mois, on était presque toutes enceintes, plusieurs ont accouché de beaux bébés en santé. Quand un drame comme ça se reproduit, ça nous déprime complètement. On est solidaires. Pourquoi la vie s'acharnerait comme ça, à maintes reprises, sur les mêmes personnes? C'est tellement pas juste. C'est tellement dégueulasse. Je suis en colère, et atterrée.

Je ne connais pas beaucoup cette fille. En fait, le hasard a fait que c'est une cousine de ma meilleure amie. Quand elle a perdu son premier bébé, mon amie me l'a référée, et je l'ai intégrée dans notre groupe de soutien. Mais dans les faits, je ne l'ai vue en personne qu'une seule fois, au shower de mon amie. Mais je la connais beaucoup plus que ça. Via notre groupe, j'ai suivi sa grossesse. Je me suis inquiétée pour elle les 3 fois où elle a perdu du sang et s'est rendue à l'hôpital, pour se faire dire que tout allait bien, que bébé était toujours là malgré la grosse peur. J'ai été heureuse pour elle quand j'ai su, il y a à peine quelques jours, que son petit garçon allait bien. Et aujourd'hui, je pleure pour elle.

Il faut croire que je suis chanceuse. Oui, j'ai perdu 3 bébés, mais je les ai perdus très tôt dans la grossesse. C'est dur, à chaque fois. Mais je n'ai jamais connu l'immense douleur de devoir accoucher d'un bébé qui ne vivrait pas. Je n'ai pas quitté l'hôpital en laissant mon bébé là-bas, après l'avoir tenu dans mes bras. Je n'ai pas du lui dire au revoir après l'avoir senti me donner des coups de pieds dans mon ventre. Je ne peux même pas imaginer ce que les femmes qui vivent ça doivent traverser. Mais ce doit être une grande, une immense, une incroyable douleur. Un coeur qui se déchire et qui meurt un peu.

Mon petit bébé est dans mon ventre depuis 26 semaines. D'ici quelques jours, il sera considéré comme ayant de bonnes chances de survie, si un malheur devait arriver et provoquer un accouchement prématuré. Je ne peux pas m'imaginer le perdre. Je sais que tout va bien, et que c'est très peu probable qu'un malheur se produise. Ma grossesse se passe à merveille, je n'ai eu aucun problème, aucun saignement, rien qui laisse présager quoi que ce soit d'inquiétant. Je suis confiante.

Mais aujourd'hui, mon coeur saigne un peu.

Aux petits anges qui partent trop tôt, j'ai envie de chanter cette chanson...

mercredi 29 octobre 2014

I never knew...

"As soon as this child was born I immediately wanted to call my parents and just apologize because I never knew how much they loved me."

C'est une citation d'Asthon Kutcher, un acteur américain très actif sur les réseaux sociaux, qui vient tout juste de devenir papa. Sur sa page Facebook. 

Et c'est exactement le genre de truc que j'ai pensé la nuit où Damien est né, il y a presque 5 ans. 

Je me souviens d'avoir regardé dans le petit lit, en surveillant la respiration de mon nouveau-né, et d'avoir dit à Kevin «On ne sera plus jamais l'esprit complètement tranquille. Il y aura toujours une partie de notre tête qui va un peu s'inquiéter. Se demander si Damien est correct.» C'était totalement vrai. Mon fils a 4 ans et demi, et chaque soir, je me dois d'aller voir dans son lit s'il  dort bien, s'il n'est pas trop près du bord, si sa respiration est calme. Juste voir s'il est bien. Après, je peux dormir. 

Et je me souviens, à la première fête des mères après que je sois devenue maman, d'avoir écrit dans la carte de ma mère quelque chose comme «Je ne savais pas, avant, à quel point vous pouviez nous aimer.» 

On ne réalise que lorsque quelqu'un nous dépose ce petit humain dans les bras. La plus grande et la plus belle responsabilité du monde. Et chaque jour, on le réalise un peu plus. 

Mon amie et moi essayions d'expliquer le concept à un ami qui n'a pas d'enfant l'autre jour. On parlait de l'ebola (!) et de la peur qu'on peut avoir qu'il arrive quelque chose à nos enfants. À quel point cette peur peut être immense, nous dépasser complètement. Une peur qu'on n'a jamais connue avant d'avoir des bébés. Et il nous disait «Oui mais moi, j'ai peur pour moi, pour ma vie, au moins autant que vous vous avez peur pour vos enfants.» Non. Tellement pas. L'attachement qu'on porte à la vie de nos enfants, c'est tellement 1 million de fois plus immense que l'importance qu'on accorde à notre propre vie. Aussi égocentrique que l'on puisse être. 

Tout ça devient vrai seulement à partir du moment où on devient parent à son tour. Avant, on peut en avoir une vague idée. Quand ça devient concret, ça nous frappe avec une telle violence. Un amour plus fort que pratiquement tout. 

Damien, maman t'aime tellement. 





mardi 28 octobre 2014

Adorable photos of parents meeting their babies for the first time

Dans à peu près 4 mois, ça va être notre tour. ENFIN.

Ce sont de magnifiques photos. J'ai eu un frisson et versé une petite larme. Je vais avoir attendu et espéré ce moment-là pendant presque 3 ans (plus de 2 ans d'essais + la grossesse).

J'ai tellement hâte de rencontrer mon petit miracle.

http://aplus.com/a/meeting-babies-first-time


mardi 21 octobre 2014

Design de la chambre choisi!

On arrive à la partie le fun! Je suis maintenant plus ou moins rassurée sur l'issue de ma grossesse (bon, j'aurais toujours peur de perdre ce bébé jusqu'à ce qu'il soit dans mes bras) néanmoins, mon historique étant de fausses couches précoces en bas de 10 semaines, à 22 semaines, je considère que les risques sont maintenant majoritairement derrière moi.

Je me permet donc de commencer à faire des achats... et qui dit achats dit chambre de bébé! J'avais si hâte de faire cette chambre!

J'ai passé des heures sur Pinterest à «zieuter» les plus beaux modèles de chambres de bébé. Au début je regardais pour tous les styles. Puis à 20 semaines on m'a confirmé un garçon, alors j'ai limité mes recherches. Puis, j'ai finalement jeté mon dévolu sur une chambre à thématique «oiseaux», aux magnifiques couleurs douces, avec une couleur accent orangée.

Voici, plus ou moins, le style choisi :


J'ai trouvé ce modèle sur Pinterest et j'ai fouiné sur le site de la personne qui l'a créé. Elle donnait tous ses trucs! C'est génial : http://designdininganddiapers.com/2011/07/baby-es-modern-bird-inspired-nursery/

Évidemment, ce ne sera pas identique. Mes meubles de bébé ne sont pas blancs mais plutôt couleur cerisier. Je n'ai pas assez de budget pour les changer. Je garde ma bassinnette et ma table à langer, mais je me paye une nouvelle armoire de rangement (pour Damien, à l'appartement, la chambre plus petite ne permettait pas l'ajout d'une armoire et d'une chaise berçante). À la maison, la chambre est suffisamment grande, et j'ai eu la chance de me faire offrir une magnifique chaise berçante agencée à mes autres meubles. 

J'ai commandé le magnifique «decal» de bouleaux et d'oiseaux identique à celui sur la photo. Dans 2 semaines, Kevin va peinturer les murs, et d'ici 1 mois on commandera les meubles qui manquent. Il me restera à trouver des accessoires aux couleurs accent (orange et turquoise) comme sur la photo, puis à tout décorer. J'ai aussi l'intention d'acheter un beau tissu rayé blanc et turquoise pour coudre mes rideaux. 

Pour la literie, je n'en achèterai pas. J'ai trouvé que c'était un achat inutile pour mon premier bébé (on ne peut pas habriller un bébé avec une douillette, et Santé Canada ne veut pas qu'on utilise les coussins matelassés pour le tour de lit.) Je me contenterai d'acheter des draps contour et des couvertures agencées à mon choix de couleurs... 

Ça commence à faire vraiment vrai! 

dimanche 19 octobre 2014

Photo shoot 22 semaines

Voici ma bédaine de 22 semaines!



Pour voir toutes les photos, cliquez sur ce lien.

Crédit photo : Alexandra Lemyre (cousine de Kevin)

Elle a beaucoup de talent et m'a offert ce shooting en cadeau, un cadeau immensément apprécié, d'autant plus que je n'avais pas fait l'exercice à ma première grossesse. De beaux souvenirs pour cette dernière grossesse.

Je suis si heureuse.

mercredi 15 octobre 2014

15 octobre : Journée de sensibilisation au deuil périnatal

Parce qu'il faut en parler, parce qu'il faut que ça cesse d'être un tabou dans notre société. Parce qu'il faut écouter les parents qui ont perdu un ou des bébé(s), peu importe le stade de la grossesse ou le nombre de semaines de vie de leur petit ange. Un bébé perdu, c'est le deuil de tout un futur qu'on doit faire, et c'est un deuil compliqué, difficile à expliquer, difficile à comprendre.

Parlez-en.

Mais surtout écoutez les parents qui ont besoin d'en parler.

Mesurez la portée de ce que vous leur dites.

Ne dites pas que c'est mieux ainsi. Notre bébé est mort, ça ne peut pas être mieux ainsi.
Ne dites pas que le bébé est mieux où il est. Il n'est pas dans nos bras.
Ne dites pas que nous en aurons un autre. Nous ne le savons pas et nous avons peur de ne jamais y arriver.
Ne dites pas qu'il faut en revenir, passer à autre chose. On ne peut pas revenir de la mort d'un enfant.
Ne dites pas qu'il faut penser positif. Il n'y a PAS de côté positif à la mort d'un enfant.
Ne dites pas qu'il vaut mieux regarder vers l'avant. Nous avons besoin de ne pas oublier.

Faites-leur juste un câlin. Soyez là pour eux. Écoutez-les.

À toutes les mamanges que la vie a mises sur mon chemin, des femmes formidables qui ont traversé des épreuves épouvantables, mes pensées sont pour vous aujourd'hui. Vous avez été là quand j'avais l'impression de n'avoir plus rien à quoi m'accrocher. En particulier à ma belle Véro, Nadia, Marie-Ève, Mélissa, Cynthia, Annie, Séverine, Charlotte, Anne, Élodie, Marion, Floriane, Nathalie, Geneviève, Séraphine, Corinne et Michèle, les essayeuses de l'espoir, je pense à vous de tout mon cœur.

À mes 3 petits bébés-anges qui ont fait un court passage dans mon ventre, je vous aimais déjà plus que tout au monde et je ne vous oublie pas. Parce qu'on n'oublie jamais. Dans mon coeur, j'aurai toujours eu 5 enfants.

Journée québécoise du deuil périnatal


mardi 14 octobre 2014

C'est un garçon!

Et voilà! Je vous présente mon 2e fils :


Il est déjà magnifique et je l'aime déjà plus que la vie même. Je suis si heureuse d'avoir enfin ce beau bébé en santé qui grandit dans mon ventre. 

Mon échographie de 20 semaines était parfaitement normale, bébé grandit bien, bouge beaucoup et deviendra sûrement un futur master de karaté comme son grand frère, qui a bien hâte de le rencontrer. 

Nous sommes au comble du bonheur. Maintenant, il reste à trouver un prénom, ce qui ne sera pas une mince affaire. J'ai mis à jour ma liste de prénoms potentiels (à droite dans ce blogue). Mais on n'a pas encore eu de coup de coeur. Des idées? On est preneurs :) 

Vivement le 1er mars, qu'on puisse rencontrer cette merveille! 

mardi 7 octobre 2014

Un selfie de mi-grossesse

Parce qu'on est en 2014, à l'ère des médias sociaux, ça prenait bien un selfie de bédaine.

Alors voici mon souvenir de mi-grossesse, à 20 semaines pile.

Bébé pousse pas mal bien, prend pas mal de place. Je commence à le sentir bouger. Magnifiques moments.

Vendredi, on saura si c'est un petit homme ou une petite princesse.


lundi 29 septembre 2014

Cutest video ever

Ce vidéo m'a fait sourire, et, les hormones aidant, m'a aussi arraché quelques larmes. 

En 3 parties, une pour chaque trimestre. 

Mon bébé miracle, moi aussi je t'aime tant, et j'adore te sentir grandir dans mon ventre. 



mercredi 10 septembre 2014

La jalousie

Je l'ai ressentie moi aussi. À voir mes amies, mes collègues, des pures inconnues, tomber enceinte aussi facilement qu'on décide de changer de coupe de cheveux, et tenir dans leurs bras leur beau bébé en santé au bout de 9 mois, sans problèmes, sans embûches, sans déchirure.

C'est humain. Quand on a perdu un bébé, ne pas ressentir cette jalousie relève du domaine de l'impossible. Souffrir du manque de compréhension des autres, du manque de délicatesse des autres mamans ou juste des gens en général, face à notre drame, c'est normal aussi.

Mais la méchanceté? Je ne la comprend pas.

Dans une période plus sombre, quand j'ai été convaincue que jamais plus je ne porterais un bébé au-delà du premier trimestre, quand j'étais certaine que la vie m'enlèverait tous mes bébés, j'ai cherché du soutien. J'ai souffert du tabou qui entoure le deuil périnatal. J'ai entendu plein de gens me dire les platitudes les plus absurdes («Tu en auras d'autres», «C'est le destin», «Il était sûrement mal formé ou handicapé», etc.) et j'ai eu envie de leur cracher au visage. Mon chum n'a pas su me réconforter, il ne comprenait pas. Je ne le blâme pas. Il n'a pas vécu les fausses couches comme moi. Je le comprend maintenant.

Dans cette période plus sombre, j'ai donc trouvé le réconfort ailleurs. En particulier sur internet, par le biais de forums de discussion. Le forum «Nos p'tits anges au paradis» a été d'un grand soutien pour moi, et j'y ai rencontré des femmes merveilleuses qui sont aujourd'hui de bonnes amies. Ces femmes et moi nous comprenons, comme peu de gens peuvent se comprendre. Et à nos brunchs trimestriels au Pacini à Laval, on sait qu'on peut tout se dire. Que personne ne jugera. Que personne ne grimacera si on parle de la façon dont l'une a accouché de son bébé mort-né ou de celle qui a pris la décision d'interrompre sa grossesse à cause d'une trisomie. Que du soutien, que de la compréhension. C'est si précieux.

Je me suis aussi abonnée à des pages Facebook sur le deuil périnatal. Quelques unes. Ce qui fait que mon fil d'actualité est souvent parsemé de posts à la fois tristes et pleins d'espoir. Des histoires de mamans qui se rappellent douloureusement qu'il y a 1 an, leur petit ange les quittait. Ou des histoires de mamans qui vont bientôt accoucher du bébé espoir, celui qui est venu «après». Comme ma petite grenouille #2. Ça peut paraître lourd, de rester abonnée à ces pages. Mais je me sens solidaire de ces femmes. Après tout, je suis tombée enceinte 5 fois, et je n'ai qu'un enfant en vie et un gros gros espoir dans mon ventre.

Et parfois, dans ces posts qui défilent sur mon Facebook, se glisse un truc qui me rend vraiment amère. Une jalousie trop grande. Trop grave. Des femmes qui crient leur douleur de la mauvaise façon. Elles sont jalouses de leurs amies ou de leurs collègues qui sont enceintes. Mais elles vont parfois jusqu'à souhaiter un malheur à ces femmes.

Pourquoi?

Un enfant qui meurt dans le ventre de sa mère ou peu après la naissance, c'est un de trop. Ça ne devrait jamais arriver. Elles le savent, elles l'ont vécu et elles en souffrent. Que leur belle-soeur ou leur collègue perde aussi le sien, qu'est-ce que ça leur apportera? Elles n'auront pas à le rencontrer? À féliciter la nouvelle maman? Elles pourront dire «Tu vois, ça ne m'est pas arrivé qu'à moi, toi non plus tu n'étais pas à l'abri»? Big deal... Il y a moyen de ne pas se confronter à une situation délicate sans souhaiter un tel malheur aux autres, juste parce que la vie leur a enlevé leur propre bonheur.

J'ai encore vu aujourd'hui, des femmes écrire des choses horribles. «Moi j'ai perdu un de mes deux jumeaux, et quand je vois des femmes enceintes de jumeaux, je voudrais qu'elles en perdent un comme moi...» WHAT??!?! La douleur justifie-t-elle de souhaiter la mort d'un autre enfant?!??

Jalouser ces femmes qui ont des enfants, c'est juste normal. Ne pas réussir à être heureuse pour elles, c'est tellement facile à comprendre. Se dire «je voudrais que ce soit moi qui ait le bonheur» c'est juste humain. Se dire «je voudrais que ce soit elle qui ait le malheur» c'est vraiment aberrant et ça ne t'apportera jamais le bonheur. Le nombre d'enfants sur la terre n'est pas fixe, et ce n'est pas parce qu'une autre femme a un enfant que tu n'as pas eu le tien. Son bonheur n'a rien à voir avec ton malheur, et ton malheur n'a rien à voir avec son bonheur.

Je suis triste pour ces femmes qui souffrent et qui cultivent leur souffrance. On ne peut pas guérir quand on pense ainsi. Mais le deuil est long à faire, et chacune ne passe pas par les mêmes étapes. Peut-être que si ma souffrance avait été plus grande, je l'aurais traversée aussi, dans un tréfond très noir de mon âme. Du moins, je ne l'aurais jamais verbalisée sur Facebook! Je leur souhaite de mieux se sentir un jour.

De mon côté, je me suis moi-même sentie un peu mal d'annoncer que ma grossesse allait finalement bien, à des amies qui essaient encore de tomber enceinte, sans succès. Je sais à quel point c'est long, j'ai attendu plus de 2 ans. Mais au fond, je sais que mon bonheur ne leur enlève rien. J'essaie seulement d'être délicate dans la manière dont je leur en parle. Quand ma meilleure amie a commencé à essayer d'avoir son 2e enfant, ça faisait déjà quelques mois que j'essayais d'avoir le mien. Quand son fils est né, j'essayais encore. Je suis allée la voir à l'hôpital pour rencontrer ce petit trésor, le coeur brisé. Bien sûr, j'en ai souffert et j'ai souhaité être à sa place. Mais JAMAIS je n'aurais souhaité qu'elle soit à la mienne!!! Ni personne d'autre d'ailleurs.

Peut-être que certaines de ces femmes liront ce billet sur mon blogue. Elles diront que je ne comprend pas. C'est vrai. Je compatis à votre souffrance, mais je ne comprends pas votre haine. Je peux seulement vous dire, avec certitude, qu'elle ne vous apportera jamais rien de bon, pas le moindre soulagement. Et oui, la vie est injuste. Elle m'a pris 3 bébés, elle a pris les vôtres aussi, et rien ne justifiait ça. Ce n'est pas une raison pour souhaiter injustement du mal aux autres.


jeudi 28 août 2014

Dépistage prénatal : résultats

Alors voilà, encore des bonnes nouvelles... ça arrête pu de bien aller! On ne s'en plaindra pas, après plus de 2 ans d'attente... Aujourd'hui je me suis permis d'appeler au bureau de mon gynécologue pour savoir s'ils avaient reçu les résultats de mon dépistage prénatal, passé lundi dernier, le 18 août. Évidemment, on avait déjà su «on the spot» que l'échographie était belle, que Grenouille #2 avait tous ses morceaux et que la clarté nucale était de 1,2 mm, donc très petite. Mais il fallait attendre une semaine pour connaître les risques de trisomie 21, 18 et 13. C'est le principe du prénatest, dépister le risque de ces maladies. Quand le risque est supérieur à 1/100, on procède à une amniocentèse pour avoir un diagnostic précis. Plusieurs de mes amies mamanges ont vécu cet enfer, d'apprendre à 12 ou à 20 semaines que leur bébé avait de hauts risques de trisomie 21, souvent associé également à des malformations cardiaques, et ont subi l'effroyable douleur d'une interruption médicale de grossesse. C'est une horreur que je n'ose même pas imaginer, et j'ai énormément de compassion pour elles.

Heureusement, le bonheur a décidé de rester dans nos vies, cette fois-ci. Maintenant dans ma 14e semaine de grossesse, avec un bon début de bédaine bien apparent, ce matin la secrétaire de mon médecin m'a dit la phrase que je voulais entendre : «Tout est beau Madame.»

Tout est beau. Mon bébé est beau. Les résultats sont beaux. La vie est belle.

Suite aux examens passés, aux prises de sang et à l'échographie, le risque que mon bébé soit atteint de la trisomie 21 est de 1/8799. Pour la trisomie 13 et 18, le risque est de 1/20 000. On peut dire qu'on a de bonnes chances d'avoir une petite grenouille en bonne santé.

On commence à y croire pour vrai, là.

«Le bonheur, en partant, a dit qu'il reviendrait.» - Jacques Prévert



lundi 18 août 2014

12 semaines et 1 jour

Et voilà! Le premier trimestre est terminé, et avec la fin de ce trimestre vient l'échographie de la clarté nucale, la plus belle (selon moi) car le bébé mesure environ 12 cm, alors on peut le voir au complet dans le moniteur du radiologiste.

Ce matin, j'ai eu la chance de me rendre chez Fertylis où j'ai passé cette échographie, d'entendre le médecin me dire que tout allait bien, que mon bébé était bien formé, qu'il avait bien 2 bras, 2 jambes, une tête et une petite bédaine ronde de foetus tout rebondi. La clarté nucale était parfaite (1,2 mm, ce qui est très mince) alors ça augure bien pour les résultats du test du dépistage prénatal.

Alors je vous présente officiellement Grenouille #2 :


Le doc s'est plaint à maintes reprises que Grenouille était tannant(e) car il se plaçait tout croche, la face vers le bas, de sorte qu'on ne voyait à peu près rien. En effet, je n'ai eu droit qu'à 2 clichés très flous, alors qu'à Damien j'avais eu de nombreuses photos très claires. Qu'à cela ne tienne, le doc a été très patient et a passé près d'une demi-heure à chercher toutes les mesures nécessaires aux tests de dépistage. Ça nous a permis de le voir plus longtemps ;) 

Il (ou elle) a quand même joué au cachottier, de sorte qu'on n'a pas pu avoir ne serait-ce qu'une petite idée du sexe de ce bébé à venir. Pour Damien, on avait su, dès la 12ème semaine, que nous avions 80% de chances d'avoir un petit homme. Cette fois-ci, la surprise est reportée à dans 2 mois, à la prochaine échographie, celle de 20 semaines. 


Alors voilà, maman se porte beaucoup mieux, les nausées sont limitées au matin et il suffit de me coucher tôt pour survivre à mes journées avec le sourire ;) Damien trouve ça bin bizarre que je me couche avant lui presque chaque soir mais bon, faut ce qui faut! 

Sur cette merveilleuse nouvelle, je vous laisse et j'ai bien hâte de vous présenter ma petite Grenouille quelque part entre le 26 février et le 1er mars 2015. 

Annick 
xx



mardi 12 août 2014

Une grossesse évolutive!

Ce matin, j'ai eu l'immense chance d'entendre très clairement le cœur de ma petite grenouille. La plus belle musique du monde.

Mon gyneco a été super rassurant. C'est lui qui m'a suivie il y a 5 ans pour ma grossesse de Damien et je suis si contente de l'avoir encore. En commençant l'examen, il m'a dit que mon utérus était gros pour le stade de ma grossesse, ce qui était très bon signe, car si la grossesse n'avait pas été évolutive, l'utérus aurait cessé de grossir. Ensuite, il a voulu me prévenir que c'était très possible qu'on n'entende pas le cœur, c'est normal, je ne suis qu'à 11 semaines et quelques jours (dans ma 12e SA). J'ai dit que je comprenais mais que j'espérais VRAIMENT l'entendre. Il comprenait. Il a démontré toute la compréhension que je n'ai pas eue de la part des autres médecins à qui j'ai parlé de mes fausses couches. Ça faisait tellement du bien.

Il a sorti le Doppler et a dit «Je vous préviens, ça se peut que je cherche longtemps.» Il a mis le gel et a déposé le Doppler sur mon ventre, et ça n'a même pas pris une seconde qu'on a entendu très clairement le cœur de ma petite grenouille battre. Il m'a fait un sourire surpris, il ne s'attendait vraiment pas à le trouver si vite. Je retenais encore mon souffle ; j'ai demandé s'il battait au bon rythme, il a dit «Oui, tout est parfait. Votre bébé est bien accroché, à ce stade, avec un battement comme ça à presque 12 semaines, les risques de fausse couche sont pratiquement inexistants.» My god. J'ai presque fondu en larmes de soulagement.

Merci la vie.


mardi 5 août 2014

27 semaines de travail!

Hey l'air de rien, il ne me reste que 27 semaines de travail!

On prend le positif là où on peut ;)


lundi 4 août 2014

11 semaines ou la fin du premier trimestre

Eh oui! Mon premier trimestre touche enfin à sa fin. Dans environ 13 jours, je débuterai la grande aventure du 2e trimestre. Dans 8 jours, j'entendrai (si la vie le veut bien) le coeur de mon bébé battre à travers le Doppler de mon gynécologue. Dans 14 jours, j'aurai peut-être la chance de le voir enfin sur l'écran du radiologue de chez Fertylis, où j'irai passer mon prénatest (dépistage de la trisomie et autres malformations).

Je compte tous ces jours avec une minutie qui outrepasse le domaine du raisonnable, de même qu'avec une angoisse digne d'un ado qui écoute un film d'horreur des année 90. Je suis terrorisée. Jusqu'à il y a quelques jours, ça allait, mais là, toute rationalité a quitté mon cerveau, ne me laissant qu'une vague conscience du temps qui passe beaucoup trop lentement. J'ai même tenté de devancer les deux rendez-vous cités plus haut. Sans succès. Car pas vraiment de raison valable. Outre ma santé mentale. Qui, semble-t-il, intéresse bien peu les professionnels de la santé qui gèrent ma grossesse, et ce depuis le début, depuis bien avant en fait. Depuis que je fais des fausses couches, que ce soit mon gynéco de grossesse, mon gynéco régulier, mon médecin de famille, toutes leurs secrétaires, je dirais que tout ce beau monde se fiche pas mal de mon état mental.

Le fait que le stress est archi-mauvais pour la grossesse, c'est un fait reconnu universellement. Mais de là à faire quelque chose pour m'aider à me libérer du dit stress... faudrait pas trop en demander.

Vous avez lu le sarcasme dans mes lignes? (Sinon, allez vous acheter des lunettes...)

Bref, j'aurais bien aimé être rassurée, mais ça ne sera pas possible. À moins que je perde du sang. Là, ils vont me voir. Bande de cons. Si je perd du sang, il sera déjà trop tard. Je le sais, c'est arrivé 3 fois. Les 3 fois, on m'a regardé d'un air simili-désolé-fake en me disant que c'était une fausse couche, qu'une fois que ça saignait, c'était fichu.

Donc si je comprends bien, pas de sang = on refuse de me voir car on assume que tout va bien. Appelez-nous si vous saignez madame. Si je saigne = on refuse tout autant de me voir, ça ne sert à rien, il est trop tard madame. Revenez faire une prise de sang demain, on vous confirmera que vos hormones ont descendu.

Il faut quoi pour avoir un suivi prénatal qui a de l'allure bordel? TOUS les bouquins, TOUS les sites que je lis, disent que quand on fait des fausses couches à répétition, il FAUT un suivi prénatal plus serré. Mais au Québec, personne ne le donne, ce foutu suivi prénatal plus serré.

Alors j'angoisse. J'insomnise. Je craque un peu. Et je compte les jours. Les nuits. Les heures. Les putain de minutes.

SI (et j'insiste sur le SI) tout va bien, j'en suis à 11 semaines. Bébé devrait avoir la taille d'une figue. Et il devrait être entièrement formé, des dix doigts aux dix orteils. Techniquement, il embarque dans sa phase «poussée de croissance» et devrait doubler de grandeur dans les semaines à venir.

J'ai si hâte de le voir sur cet écran, d'entendre ce son de battement de coeur qui ressemble à la course d'un cheval... j'ai tant besoin d'être rassurée.

Une grossesse après toutes ces épreuves, ça n'a vraiment absolument rien de joyeux. Je voudrais seulement me réveiller au 1er mars, avoir ma césarienne et tenir ma petite grenouille dans mes bras.

S'il vous plaît?



jeudi 24 juillet 2014

Let it be...

When I find myself in times of trouble... 

Le début de cette chanson me parle à chaque fois. La plus belle de toutes les chansons des Beatles, à mon avis.

Combien de fois je l'ai chantée, quand je me trouvais moi-même, dans une période difficile...

Cette grossesse, elle est difficile. Pleine de peurs. Pleine de doutes. Sur tout. Tout le temps. Chaque jour, je regarde dans mon application, combien de jours il reste avant mon accouchement. Aujourd'hui, la réponse est 220. Deux cents vingt longues journées... à avoir sans cesse peur de trouver du sang dans mon lit, aux toilettes, de regarder avec consternation le sang que j'ai vu 3 autres fois, en sachant trop bien ce qu'il voulait dire. La peur d'aller chez le médecin et de voir sur son visage l'expression terne mais sans réelle compassion, lorsqu'il me dira "Je ne trouve pas le battement de coeur..." comme dans les films. Comme dans les vies de tant de mes amies, qui l'ont vécu. Comme dans ma vie.

Alors je me botte le cul. Je me dis qu'il faut y croire. Qu'il y a des journées difficiles et d'autres bonnes. Des journées où je chante ma chanson des Beatles. En me disant : "Please, let it be..." Laissez mon bébé vivre. S'il vous plaît. C'est lui, ma réponse à moi.



When I find myself in times of trouble
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be

And in my hour of darkness
She is standing right in front of me
Speaking words of wisdom, let it be

Let it be, let it be
Let it be, let it be
Whisper words of wisdom, let it be

And when the broken hearted people
Living in the world agree
There will be an answer, let it be

For though they may be parted
There is still a chance that they will see
There will be an answer, let it be

Let it be, let it be
Let it be, let it be
Yeah there will be an answer, let it be
Let it be, let it be
Let it be, let it be
Whisper words of wisdom, let it be

Let it be, let it be
Ah let it be, yeah let it be
Whisper words of wisdom, let it be

And when the night is cloudy
There is still a light that shines on me
Shine on until tomorrow, let it be

I wake up to the sound of MUSIC,
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be

Yeah let it be, let it be
Let it be, yeah let it be
Oh there will be an answer, let it be

Let it be, let it be
Let it be, yeah let it be
Oh there will be an answer, let it be

Let it be, let it be
Ah let it be, yeah let it be
Whisper words of wisdom, let it be

jeudi 10 juillet 2014

La 7e semaine

Celle qui me fait si peur... c'est celle où j'ai perdu trop de bébés (2). Un c'est déjà trop, mais deux c'est vraiment beaucoup. C'est une semaine difficile à passer. Mais je demeure optimiste. Mon bébé a maintenant la grosseur d'un bleuet! Dans 3 jours, ce sera maintenant une framboise. Ça grandit vite. Et mon dieu que ça gruge de l'énergie! Vous n'avez même pas idée.

Alors j'ai eu le bonheur de rencontrer ma petite grenouille lors d'une échographie très précoce, à 6 semaines et 1 jour, lundi dernier. Je vous présente donc Grenouille #2, alias bleuet :


Bon, on va se le dire, on ne voit vraiment rien... mais nous, on a vu le coeur clignoter. Le clignotement du bonheur. Le coeur qui bat. LA plus belle chose au monde. C'est la 5e fois que je suis enceinte, mais c'est seulement la deuxième fois que j'ai cet immense bonheur de voir un petit truc vivant caché dans mon ventre. Ce moment, il est gravé dans mon coeur. J'écoutais un reportage hier soir sur la fécondation In Vitro, et Céline Dion racontait comme dans un film, quand on lui a annoncé que René-Charles était vivant, à 6 semaines, dans son bedon, comment elle a théâtralement fermé les yeux et penché la tête vers l'arrière, de soulagement, de pur bonheur, et que plus rien d'autre dans sa vie n'avait d'importance. Kevin est parti à rire. Et je lui ai dit : «Non, tu ne comprends pas. C'est EXACTEMENT ça le feeling. J'ai fait la même chose lundi. Tu ne l'as pas vu car tu regardais l'écran. Moi, je ne regardais plus. J'ai fermé les yeux au moment exact où le médecin a dit «On voit le coeur ici.» et je peux dire que j'ai ressenti la même chose que la diva du pop.»  Aucun mot ne peut décrire correctement ce sentiment. Mais toutes les mamanges de mon  forum qui ont enfin leur bébé espoir dans leur ventre le comprennent. 

Ça fait TELLEMENT du bien. 

Jamais de ma vie je n'ai désiré quelque chose aussi fort et aussi longtemps. Deux longues années de ma vie à essayer de tomber enceinte, à réussir deux fois mais à perdre ce bonheur deux fois, et à continuer d'espérer en se demandant quand est-ce que je vais arrêter. Pour finalement obtenir ce petit + sur la bandelette de plastique, un mois avant d'entrer dans le monde de la PMA (Procréation Médicalement Assistée). Mon rendez-vous était le 21 juillet. Mon test de grossesse a été positif le 22 juin. C'est drôle hein, la vie... 

Alors voici en gros plan de quoi cette petite grenouille a l'air, microscopiquement parlant : 


Je pensais être déjà à la huitième semaine, mais l'échographie a révélé que mon ovulation était tardive et que bébé était âgé de 6 semaines et 1 jour, au lieu de 6 semaines et 4 jours. On a donc reculé dans le temps, et je suis encore dans ma 7e semaine. Ma date prévue d'accouchement est repoussée au 1er mars 2015. 

Chaque minute qui me sépare de cet instant où je tiendrai enfin ce bébé dans mes bras m'apparaît très longue. Mais j'essaie d'en savourer chaque instant et d'entourer ce bébé de pensées positives plutôt que de craintes. 

Ce n'est pas toujours facile. 

Mais je vais y arriver :)


mardi 1 juillet 2014

Un bola et un grain de riz

Et voilà, je suis la nouvelle propriétaire d'un bola de grossesse, ces colliers avec pendentifs indonésiens qui font un petit bruit de ville en métal musical et rassurant. La chaîne étant très longue, le bola repose sur le ventre de maman et émet un son auquel le bébé s'habitue, qui vient à le rassurer. Après l'accouchement, la maman peut continuer de le porter et le son continue de rapeller à bébé les doux moments passé dans l'utérus maternel. J'aime le concept. Je l'avais découvert à la fin de ma première grossesse, et je m'étais promis d'en acheter un à la suivante. C'est donc chose faite. Je devrais le recevoir dans quelques semaines, à temps pour le moment ou ma grenouille percevra les sons extérieurs, comme ma voix, celle de son papa et celle de son grand frère.

Voici celui que je viens d'acheter :



Sur une autre note, j'adore mon application iPad qui me donne un élément de comparaison concret à chaque semaine, me donnant une idée plus pragmatique de la grosseur de ma petite grenouille. Cette semaine, nous avons un grain de riz. Mais après-demain, ce sera déjà devenu un bleuet! 

Ça pousse vite... :)


6 semaines de faites

Six semaines seront complétées après-demain, déjà. Il en reste 34. J'espère que c'est parti pour la gloire. Je me sens vraiment "enceinte". J'ai une multitude de symptômes. A commencer par les nausées. Satanées nausées... J'ai mal au coeur du lever au coucher. Mais je suis tellement contente d'avoir mal au coeur! Hihihi...

Ma petite grenouille semble s'être bien accrochée, car mon taux d'hormones doit être elevé. Je dis ça parce que ce sont les hormones élevées qui causent les nausées, la fatigue, la maladresse, le manque d'appétit et les sautes d'humeur qui sont maintenant mon quotidien. Plus j'ai des symptômes, mieux je m'en porte. L'été dernier, à ma grossesse qui s'est soldée en fausse couche à 7SA, je n'avais aucun de ces symptômes. 

J'ai la chance, cette fois-ci, d'avoir une échographie précoce à 7SA lundi prochain. J'ai si hâte! Si tout va bien, j'entendrai déjà le cœur de mon bébé battre! Un des sons les plus magnifiques qu'il m'ait été donné d'entendre (à ma grossesse de Damien, bien sur. Je n'ai pas pu entendre le cœur de mes 3 bébés-anges, ils sont partis trop tôt.) 

Je vous en donnerai donc des nouvelles sous peu. 

Pensez à moi et ma petite grenouille! On a besoin de toute l'énergie positive du monde :)


dimanche 22 juin 2014

Un nouvel espoir?

C'est avec une grande fébrilité, beaucoup d'inquiétudes mais un bonheur infini que j'ai découvert ce petit "+" sur mon test de grossesse ce matin... est-ce enfin la bonne? Est-ce bien le 26 février 2015 que je tiendrai enfin dans mes bras ce bébé espoir que j'attend depuis 2 ans?

On se le souhaite tellement... je suis sur un petit nuage. Un nuage inquiet, mais qui vole quand même ;)


Voici ma courbe de température positive. J'y ai cru assez tôt car franchement, c'est une de mes plus belles courbes ever. Et une des rares fois où l'application a détecté mon ovulation en même temps que le test d'ovulation. Mon test de grossesse était négatif au J28 (12DPO) mais a été positif au J32 (16DPO). Je n'ai eu aucun doute, la ligne est apparue immédiatement, très rapidement, et très claire, ne laissant aucun doute sur le fait que mon taux d'HCG avait monté en flèche dans les 4 derniers jours. 


Petite grenouille, accroche-toi, on part pour un tour de manège de 8 mois ensembles, et à la fin on vivra ensembles un bonheur incroyable, tant attendu, et bien mérité. Je t'aime déjà plus que la vie même. 


mardi 22 avril 2014

La prochaine fois...

Combien de fois je l'ai répétée celle-là? Combien de fois on me l'a répétée? Je ne saurais vraiment pas le dire. Mais c'est encore le cas : ce n'est pas ce mois-ci. Pas de bébé pour 2014 pour moi. 

Ce sera quand, mon tour? 

Snif. 

lundi 21 avril 2014

Besoin d'écrire...

Je relance mon blogue. Le pissenlit, pourquoi? Parce que j'adore faire des voeux en soufflant sur des pissenlits. La façon la plus poétique d'envoyer mon voeu dans l'univers, symboliquement et esthétiquement à la fois. Mon bébé pissenlit, il est venu plusieurs fois dans mon ventre, mon souhait a été plusieurs fois réalisé. Mais j'ai du mal à le garder. C'est ça mon souhait. De le garder avec moi pendant 40 petites semaines.

La dernière fois où j'ai écris, je venais de perdre ma deuxième petite crevette. C'était en septembre 2013. Déjà plus de 7 mois ont passé. Pendant ces 7 mois, j'ai perdu une troisième petite crevette. Cette fois-ci, je ne savais pas que j'étais enceinte, je l'ai découvert en passant des tests pour expliquer les saignements abondants et interminables avec lesquels j'étais aux prises. La réponse était : une fausse couche. Dah.

Un ami est passé me voir le soir-même et m'a dit "Comment ça va?" J'ai répondu "Bah, on s'habitue, j'imagine...?" Il m'a regardée, estomaqué. "On peut s'habituer à ça?" Je ne sais pas. J'imagine que oui. La douleur était un peu moins forte cette fois-là. La douleur physique, on en vient à bout. Je n'avais pas eu le temps d'espérer. C'est l'espoir qui s'effondre qui fait le plus mal. À ça, on ne s'habitue jamais.

Après la 3e fois, je me suis dit que j'irais en clinique de fertilité. J'ai rendez-vous dans 9 jours. Mais ça ne me dit vraiment rien de bon. Les traitements hormonaux. La panoplie de tests à passer. Devoir m'absenter du bureau, constamment mentir. Pour obtenir des résultats qui ne me feront pas davantage de bien. Si on trouve un problème, ça voudra dire que je devrai "embarquer dans le système" et prendre des médicaments, des hormones, tout calculer (encore plus que je ne le fais déjà depuis 2 ans) et me présenter à des centaines de rendez-vous médicaux. Si on ne trouve rien... tout continue pareil. Je n'arrive pas à faire mon choix entre ces deux avenues, alors je me demande vraiment à quoi ça sert de passer par là...

Pour savoir? Oui, sûrement. Au fond de moi, je suis convaincue qu'il n'y a rien à découvrir. J'ai eu Damien parfaitement normalement. Je suis tombée enceinte 4 fois avec le même homme. Je pense encore que c'est une question de hasard. La vie, le karma. Le mauvais endroit au mauvais moment. Le mauvais stress au début de la mauvaise grossesse. Quelque chose comme ça qui expliquerait pourquoi je suis tombée enceinte 4 fois et que je n'ai qu'un seul enfant en vie. Et 3 petits anges au ciel.

J'espère encore que "ce mois-ci, ce sera la bonne." C'est la 21e ou 22e fois que je me la répète, celle-là...

On croise les doigts. La réponse dans le courant de la semaine.